Dimanche Des Rameaux / A

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PRIER

Psaume 22(21),8-9.17-20.23-24

Tous ceux qui me voient me bafouent, leur bouche ricane, ils hochent la tête: « Qu’il s’en remette à Yahvé, qu’il le délivre! qu’il le libère, puisqu’il l’aime! « 

Des chiens nombreux me cernent, une bande de vauriens m’entoure; comme pour déchiqueter mes mains et mes pieds.

Je peux compter tous mes os, les gens me voient, ils me regardent; ils partagent entre eux mes habits et tirent au sort mon vêtement.

Mais toi, Yahvé, ne sois pas loin, ô ma force, vite à mon aide;

J’annoncerai ton nom à mes frères, en pleine assemblée je te louerai: « Vous qui craignez Yahvé, louez-le, toute la race de Jacob, glorifiez-le, redoutez-le, toute la race d’Israël. »

LIRE LA PAROLE

Première lecture

Isaïe 50,4-7

Le Seigneur Yahvé m’a donné une langue de disciple pour que je sache apporter à l’épuisé une parole de réconfort.
Il éveille chaque matin, il éveille mon oreille pour que j’écoute comme un disciple.

Le Seigneur Yahvé m’a ouvert l’oreille, et moi je n’ai pas résisté, je ne me suis pas dérobé. J’ai tendu le dos à ceux qui me frappaient, et les joues à ceux qui m’arrachaient la barbe; je n’ai pas soustrait ma face aux outrages et aux crachats.

Le Seigneur Yahvé va me venir en aide, c’est pourquoi je ne me suis pas laissé abattre, c’est pourquoi j’ai rendu mon visage dur comme la pierre, et je sais que je ne serai pas confondu.

Deuxième lecture Philippiens 2,6-11

Lui, de condition divine, n’a pas revendiqué son droit d’être traité comme l’égal de Dieu.
Mais il s’est dépouillé prenant la condition d’esclave.

Devenant semblable aux hommes et reconnu à son aspect comme un homme, il s’est abaissé devenant obéissant jusqu’à la mort, à la mort sur une croix!
C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé et lui a conféré le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus, tout genou fléchisse, dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue proclame, que le Seigneur c’est Jésus Christ à la gloire de Dieu le Père.

Évangile

Matthieu 27,11-54

Jésus fut amené en présence du gouverneur et le gouverneur l’interrogea en disant: « Tu es le Roi des Juifs? » Jésus répliqua: « Tu le dis. » Puis, tandis qu’il était accusé par les grands prêtres et les anciens, il ne répondit rien. Alors Pilate lui dit: « N’entends-tu pas tout ce qu’ils attestent contre toi? » Et il ne lui répondit sur aucun point, si bien que le gouverneur était fort étonné.

A chaque Fête, le gouverneur avait coutume de relâcher à la foule un prisonnier, celui qu’elle voulait. On avait alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. Pilate dit donc aux gens qui se trouvaient rassemblés: « Lequel voulez- vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus que l’on appelle Christ? » Il savait bien que c’était par jalousie qu’on l’avait livré.

Or, tandis qu’il siégeait au tribunal, sa femme lui fit dire: « Ne te mêle point de l’affaire de ce juste; car aujourd’hui j’ai été très affectée dans un songe à cause de lui. »

Cependant, les grands prêtres et les anciens persuadèrent aux foules de réclamer Barabbas et de perdre Jésus. Prenant la parole, le gouverneur leur dit: « Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche? » Ils dirent :

« Barabbas. » Pilate leur dit: « Que ferai-je donc de Jésus que l’on appelle Christ? » Ils disent tous: « Qu’il soit crucifié! » Il reprit : « Quel mal a-t-il donc fait? » Mais ils criaient plus fort: « Qu’il soit crucifié! » Voyant alors qu’il n’aboutissait à rien, mais qu’il s’ensuivait plutôt du tumulte, Pilate prit de l’eau et se lava les mains en présence de la foule, en disant: « Je ne suis pas responsable de ce sang; à vous de voir! » Et tout le peuple répondit: « Que son sang soit sur nous et sur nos enfants! » Alors il leur relâcha Barabbas; quant à Jésus, après l’avoir fait flageller, il le livra pour être crucifié. Alors les soldats du gouverneur prirent avec eux Jésus dans le Prétoire et ameutèrent sur lui toute la cohorte. L’ayant dévêtu, ils lui mirent une chlamyde écarlate, puis, ayant tressé une couronne avec des épines, ils la placèrent sur sa tête, avec un roseau dans sa main droite. Et, s’agenouillant devant lui, ils se moquèrent de lui en disant: « Salut, roi des Juifs! » et, crachant sur lui, ils prenaient le roseau et en frappaient sa tête. Puis, quand ils se furent moqués de lui, ils lui ôtèrent la chlamyde, lui remirent ses vêtements et l’emmenèrent pour le crucifier.

En sortant, ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, et le requirent pour porter sa croix. Arrivés à un lieu dit Golgotha, c’est-à-dire lieu dit du Crâne, ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel; il en goûta et n’en voulut point boire. Quand ils l’eurent crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort. Puis, s’étant assis, ils restaient là à le garder.

Ils placèrent aussi au-dessus de sa tête le motif de sa condamnation ainsi libellé: « Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. » Alors sont crucifiés avec lui deux brigands, l’un à droite et l’autre à gauche.

Les passants l’injuriaient en hochant la tête et disant: « Toi qui détruis le Sanctuaire et en trois jours le rebâtis, sauve-toi toi-même, si tu es fils de Dieu, et descends de la croix! » Pareillement les grands prêtres se gaussaient et disaient avec les scribes et les anciens:

« Il en a sauvé d’autres et il ne peut se sauver lui-même! Il est roi d’Israël: qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui! Il a compté sur Dieu; que Dieu le délivre maintenant, s’il s’intéresse à lui! Il a bien dit: Je suis fils de Dieu! » Même les brigands crucifiés avec lui l’outrageaient de la sorte.

A partir de la sixième heure, l’obscurité se fit sur toute la terre, jusqu’à la neuvième heure. Et vers la neuvième heure, Jésus clama en un grand cri: « Eli, Eli, lema sabachtani ? », c’est-à-dire: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? » Certains de ceux qui se tenaient là disaient en l’entendant: « Il appelle Elie, celui-ci! » Et aussitôt l’un d’eux courut prendre une éponge qu’il imbiba de vinaigre et, l’ayant mise au bout d’un roseau, il lui donnait à boire. Mais les autres lui dirent: « Laisse! que nous voyions si Elie va venir le sauver! » Or Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l’esprit.

Et voilà que le voile du Sanctuaire se déchira en deux, du haut en bas; la terre trembla, les rochers se fendirent, les tombeaux s’ouvrirent et de nombreux corps de saints trépassés ressuscitèrent: ils sortirent des tombeaux après sa résurrection, entrèrent dans la Ville sainte et se firent voir à bien des gens. Quant au centurion et aux hommes qui avec lui gardaient Jésus, à la vue du séisme et de ce qui se passait, ils furent saisis d’une grande frayeur et dirent: « Vraiment celui-ci était fils de Dieu! »

ENTENDRE LA PAROLE

Le thème : « Prendre souffrances du Christ »

Le dernier dimanche du carême, appelé aussi Dimanche des Rameaux, conclut notre parcours quadragésimal avec un message profond qui interprète les souffrances et la mort de Jésus.

La première lecture est l’un des « chants du serviteur » qui se trouvent dans le livre d’Isaïe. Ces quatre poèmes présentent une figure mystérieuse de serviteur de Dieu qui reste anonyme. Cela étant, celui-ci est envoyé en mission au peuple de Dieu, Israël. Le premier chant se trouve au chapitre 42, tandis que les trois autres sont regroupés dans les chapitres 49-53. Aujourd’hui, nous entendons le troisième de ces poèmes qui contient les paroles mêmes du serviteur déclarant sa ferme résolution de poursuivre la mission que Dieu lui a confiée, en dépit des adversités et des persécutions. Sa confiance et son engagement inconditionnel s’expriment dans la triple référence au « Seigneur Dieu », qui a envoyé le serviteur en mission et lui apporte son aide pour qu’il la mène à bien.

À cause de sa fidélité à Dieu, le serviteur fait l’experience de l’affliction et de l’humiliation. Toutefois, il les affronte courageusement : « J’ai tendu le dos à ceux qui me frappaient, et les joues à ceux qui m’arrachaient la barbe; je n’ai pas soustrait ma face aux outrages et aux crachats. » Mais qu’est-ce qui permet au serviteur de consentir à de telles souffrances sans se dérober ou se rebeller contre Dieu ? C’est qu’il est convaincu de l’importance de sa mission et sûr d’une certitude de foi que Dieu agira pour le sauver : « je sais que je ne serai pas confondu. » L’Église reconnait que ces paroles d’Isaïe trouvent un écho dans la vie de Jésus, plus particulièrement lors de sa passion. Dans la communauté de Philippes, les chrétiens sont aux prises avec l’orgueil et l’égoïsme. C’est pour cela que Paul leur écrit, les instruisant sur l’humilité et l’altruisme (Ph 2, 3-4). Il enseigne que ceux qui suivent Jésus doivent se soucier davantage des autres que de leur personne, qu’ils doivent être décentrés d’eux-mêmes et centrés sur autrui. Pour les motiver, Paul leur donne le meilleur exemple de désintéressement et d’ouverture à autrui qui soit : Jésus Christ lui-même. Il le dépeint dans un bel hymne tiré de la liturgie de la primitive Église. Cet hymne montre que Jésus, alors qu’il est Dieu, a choisi de « s’anéantir lui- même » et de prendre la condition de serviteur (d’esclave). Ce geste fait de Lui l’un de nous, « en tout semblable à ses frères » (cf. He 2, 17). L’hymne évoque alors le moment crucial de sa mission sur la terre : « obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur une croix! » Aller vers la croix fut le geste d’obéissance suprême de Jésus, une obéissance qu’il comprenait comme sa collaboration au plan salvifique de Dieu sur toute l’humanité. Jésus a mis sa vie humaine tout entière à la disposition du Père dans la perspective d’apporter le salut à tous. Les Philippiens doivent suivre son exemple et vivre de la même manière (Ph 2, 5).

Le récit de la passion détaille comment l’obéissance de Jésus et la priorité qu’il accorde aux autres l’ont conduit à la mort de la croix. Il nous présente toute une variété de personnages avec les réactions qui sont les leurs. Certains ont de la sympathie pour Jésus, telle la femme de Pilate plaidant auprès de son mari pour qu’il le relâche. D’autres, comme les chefs des prêtres et les anciens, sont extrêmement hostiles et ne cessent de réclamer sa mort jusqu’à persuader la foule de demander la libération de Barabbas et l’exécution de Jésus. La foule est passive et se laisse manipuler par les chefs. Pilate est indécis et hésitant, trop faible pour défendre la justice et trop égoïste pour suivre sa conscience. Les soldats sont des exécutants cruels qui prennent plaisir à infliger des tortures humiliantes à un innocent. Simon de Cyrène aide à contrecœur tandis que les passants et les bandits crucifiés raillent Jésus. Les disciples femmes se lamentent (Mt 27, 55), tandis que les apôtres l’abandonnent et s’enfuient bien avant que commence la crucifixion (Mt 26, 56). Ces personnages représentent toute la gamme des réponses humaines à la mort de Jésus.

Cela étant, le point central du récit de Matthieu est la déclaration du centurion romain sur la mort de Jésus : « Vraiment celui-ci était Fils de Dieu! » Cette affirmation de la part d’un soldat païen est bouleversante. Sans le savoir, il exprime l’objectif même de la mort de Jésus : en tant que Fils fidèle de Dieu, celui-ci a délibérément choisi d’embrasser la croix et de verser son sang pour racheter l’humanité, dont les païens – comme ce centurion – et jusqu’à ses ennemis. Dans le consentement non-violent de Jésus à la souffrance et à la mort, le soldat romain reconnaît l’œuvre de Dieu. Et il est le premier à laisser entendre que la mort de Jésus a une signification profonde. Les souffrances de Jésus et sa mort n’ont rien à voir avec la malchance, le malheur ou l’erreur judiciaire. Elles n’ont rien à voir non plus avec l’hostilité des chefs juifs. Bien plutôt, sa mort sur la croix est la suprême manifestation de sa sollicitude pour nous et de son obéissance inconditionnelle à Dieu : « jusqu’à la mort ». Il a vraiment été le Serviteur souffrant et fidèle. Sa croix est le signe de son adhésion libre et inconditionnelle au plan divin par amour de tous et de chacun. En approchant de sa croix, nous ne voyons pas l’expression d’une souffrance dénuée de signification et vaine. Nous voyons bien plutôt la manifestation d’une souffrance et d’une mort acceptées et lestées de sens. Quand les chrétiens affrontent la souffrance en tant que serviteurs de Dieu, ils sont unis à la passion de Jésus. Leur propre mort et leurs propres souffrances ont une raison d’être et une signification. En endurant dans la foi la souffrance et la mort, un chrétien devient participant de la mort même du Christ. Contemplant Sa passion, nous sommes invités à prier avec les mots du psalmiste qui, comme Jésus, est encore capable, après avoir confessé sa douleur, de dire des paroles de confiance et d’espérance : « J’annoncerai ton nom à mes frères, en pleine assemblée je te louerai. »

ECOUTER LA PAROLE DE DIEU

Sans aucun doute, Nelson Mandela est l’une des figures emblématiques de l’histoire de l’Afrique. Il a pu avoir ses imperfections humaines, mais il n’en est pas moins généralement célébré pour s’être pleinement engagé dans la mise en œuvre de son idéal. Son désir de voir un pays dans lequel les noirs et les blancs puissent vivre ensemble sans aucune discrimination ou inégalité raciale, sa volonté de défendre les droits inaliénables de chaque Sud-Africain lui ont valu beaucoup de souffrances. Il a payé le prix fort pour la réalisation de ce rêve, en passant vingt-sept ans de sa vie terrestre derrière des barreaux de prison. Ce fut un chemin sinueux et âpre vers la liberté, mais la persévérance l’a rendu possible. La passion qu’il éprouvait pour sa vision du monde s’est incarnée dans sa mission et a permis un changement social conséquent dans son pays.

Les mots profonds du centurion, « vraiment, celui-ci était le Fils de Dieu », donnent l’orientation des lectures de ce dimanche. En Jésus, nous trouvons le parfait exemple d’un Fils qui a été fidèle au Père jusque dans la mort. Il s’est embarqué dans une mission d’amour dont sa passion et sa mort sont la conséquence. L’engagement de Jésus, tel que le rapporte l’Évangile, entre parfaitement en résonnance avec la mystérieuse figure du livre d’Isaïe et, en même temps, elle nous offre un modèle quant à la condition de disciple –dans le partage des souffrances du Christ.

Un proverbe de l’Afrique de l’Ouest dit que « l’homme qui cherche du miel doit craindre la piqûre de l’abeille ». De fait, rien de ce qui est bon ne nous arrive sur un plateau d’argent. La tonalité des lectures liturgiques en ce dimanche des Rameaux jette une lumière sur notre mission de disciples du Christ. La suite de Jésus inclut des moments heureux – des moments où notre « hosanna » est fort et doux. Toutefois, vient un temps où tout vrai disciple se trouve inévitablement confronté à une souffrance aveuglante.

Être chrétien c’est choisir de marcher sur les pas de Jésus, non pas de façon intermittente seulement mais tout le temps. Jésus n’a jamais promis que sa suivance serait toujours facile. Comme les personnages du récit de la passion, nous pouvons, au temps de la souffrance, renier Jésus, le trahir, nous enfuir, nous retourner contre lui, ou faire le choix noble et sublime du disciple fidèle qui continue de marcher avec son maître envers et contre tout.

L’effet collatéral malheureux du soi- disant « Évangile de la prospérité », qui est devenu le leitmotiv de nombreuses communautés chrétiennes, est la négation de la souffrance. La souffrance en arrive à être considérée comme incompatible avec le message chrétien. Et lorsqu’une personne souffre d’une façon ou d’une autre, sa souffrance est alors souvent mise au compte de son manque de foi. La passion du Christ, telle que la rapporte notre texte évangélique, nous enseigne au contraire qu’elle n’est pas le signe d’un manque de foi. C’est plutôt la foi qui rend supportable la souffrance.

Nous ne sommes pas appelés à porter une croix de bois vers le Golgotha, mais nous le sommes à persévérer sur notre chemin de foi avec le Seigneur. Certains peuvent rencontrer la croix dans un mariage brisé ou dans une expérience de rejet. D’autres auront à subir leur passion dans la relation avec un employeur injuste et qui les traitent mal. D’autres encore auront à porter leur croix au moment de l’échec à un examen. Chacun de nous devra porter sa croix à un moment ou à un autre de sa vie. Dans toutes ces expériences, Paul nous offre comme source d’inspiration les paroles de ce bel hymne de la primitive Église : « S’étant comporté comme un homme, il s’humilia plus encore, obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur une croix! Aussi Dieu l’a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au- dessus de tout nom. » Lorsque nous persévérons dans nos missions variées et partageons les souffrances du Christ, nous commençons aussi à partager sa gloire.

PROVERBE

« L’homme qui cherche du miel doit craindre la piqûre de l’abeille »

(Proverbe de l’Afrique de l’Ouest)

AGIR

S’examiner :

Quand les progrès deviennent laborieux et que surviennent les épreuves, suis-je capable de m’accrocher à ma foi en Dieu ou est-ce que je perds facilement confiance en lui ?

Répondre à Dieu :

Je choisis d’unir mes souffrances présentes à celles du Christ et de les offrir en sacrifice de réparation et d’expiation pour les péchés du monde entier.

Répondre à notre monde :

Dans les pas de Simon de Cyrène, comment puis-je aider ceux qui ploient sous le poids des croix qu’ils portent ? Par exemple, existe- t-il des façons pratiques d’aider ceux qui vivent aux marges de la société ?

PRIER

Seigneur Jésus, tu as triomphé du mal par la force de l’amour. Ta fidélité au dessein du Père a donné le salut au monde entier. Aide-nous à voir dans chacune des croix que nous avons à porter une bénédiction cachée et le chemin qui conduit à la vie éternelle. Amen.

Source: www.lectioyouth.net

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