TOUTE BELLE ET RADIEUSE, FILLE DE SION.
Solennité de l’Assomption de Bienheureuse Vierge Marie, Année A
TEXTES: Ap 11, 19a; 12, 1-6a.10ab; Ps 44, (45), 11-12A, 12a-13, 14-15a, 15b-16; 1 Co 15, 20-27a; Lc 1, 39-56.
« …Enfin la Vierge Immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre fut élevée corps et âme à la gloire du Ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs ( Ap 9,16), Victorieux du péché et la mort» (Vatican II, LG, Chp 8, n° 59).
L’Église notre Mère célèbre la solennité de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie comprise comme prolongement de la Résurrection et de l’Ascension de Son Fils, Jésus Christ qui a vécu dans la Sainte Famille. Découlant de la foi de l’Église, l’Assomption de La Bienheureuse Vierge Marie est entendue comme un dogme promulgué par le pape Pie XII le 1er novembre 1950 pour souligner la communion intime qui existe entre la vie de La Bienheureuse Vierge Marie et Son Fils sur Terre comme au Ciel. Créature mise à part, l’Assomption nous dit que La Vierge Marie est élevée au Ciel. C’est un dogme tout simplement pour nous dire que c’est une vérité de la foi chrétienne qui ne peut pas être démontrée d’une manière explicite, directe par des versets bibliques. Cependant notre foi en tant chrétien/chrétienne sur la Bible, la Tradition (orale et écrite), le magistère de l’Eglise, Corps Mystique du Christ nous enseigne et nous fait vivre des vertus mariales.
Les textes liturgiques nous appellent à tourner nos yeux vers le Ciel pour contempler le Sanctuaire de Dieu qui est dans le Ciel, la porte du paradis où manifeste « maintenant le Salut, la Puissance et le Règne de notre Dieu, le pouvoir de Son Christ » (cf, Ap 11-12). Le magnificat met en évidence la plus haute autorité des pauvres et des humiliés qui font appel à la main salvatrice du Dieu de la grâce et de la sainteté universelles. C’est aussi la voix d’une femme qui appartient au groupe des pauvres, avec son espérance et son engagement pour une transformation messianique, de type personnel et universel. Ce chant souligne l’aspect socio-universel du message de Jésus, à partir de la promesse d’Abraham à toutes les nations, comme le dit Lc 1, 55 (cf, Rm 4 ; Ga 3). Il anticipe le Jésus de Lc, prêchant que la richesse et le pouvoir ne sont pas des valeurs réelles, puisqu’ils n’ont aucune consistance aux yeux de Dieu.
C’est pourquoi St Luc (Lc 1, 39-56) nous invite la docilité, la douceur, l’humilité, la disponibilité, et la pauvreté spirituelle de la Bienheureuse Vierge Marie qui a vécu concrètement comme une pauvre Créature toujours à l’Ecoute de Son Créateur. Malgré nos difficultés, nos peines et nos misères nous sommes appelés à servir Dieu et nos frères/sœurs dans un abandon total, dans une fidélité infinie par nos activités journalières. Nous célébrons la fête de Marie, Femme soumise à l’autorité divine. Et son Magnificat comme des paroles inspirées, laissent entrevoir son cœur. Elles sont pour nous son « testament spirituel ».
Bien aimés dans le Christ Jésus, prions les uns les autres dans cette solennité pour que nous soyons enfin remplis des vertus et des qualités que la Bienheureuse Vierge Marie ne cesse de nous communiquer à travers son Magnificat, le miroir de la vie du Ciel. Portons dans nos pauvres prières nos pays d’Afrique, spécialement ceux qui vivent l’instabilité à cause de l’homme politique, son orgueil, son désir de protéger son pouvoir et ses intérêts personnels en oubliant le peuple qui l’a investi comme intendant de la communauté. Implorons la Bienheureuse Vierge Marie, Mère des pauvres pour tant de nos frères/sœurs qui se noient sur les côtes méditerranéennes à cause de la méchanceté et la gourmandise humaines.
Que devant la Lumière du Verbe et l’Esprit de Grâce se dissipent les ténèbres du péché et la Nuit de l’incroyance. Et que l’Amour de Jésus habite dans nos coeurs. Amen !
P. Roméo Yémso, Svd.
